Le développement rural – de 2002 à fin 2015

2002

  • l’idée des jardins familiaux est lancée lors de l’assemblée générale de Ploërmel,
  • 2 jardins voient le jour en septembre.

2003

  • Patrick et Lydie, responsables de ce projet, se rendent sur place pour évaluer la situation. Les 2 jardins en cours laissent présager des possibilités malgré le manque de graines, d’outils mais surtout d’eau. Nous réalisons un bassin expérimental de 6 m3 avec une bâche. Il est alimenté par une toiture. Nous donnons quelques conseils de culture aux personnes intéressées par le projet. Un responsable Haïtien, Canova, suivra cette activité sur place et nous informera des résultats.

2004

jardin éducatif
  • il y a 4 jardins qui donnent de bons résultats. Nous finançons quelques outils, une brouette et des bidons de 200 litres pour récupérer l’eau de pluie;
  • en avril, 1ère opération «  Les graines de l’espoir » à la jardinerie Legruel. Cette collecte aura lieu tous les ans avec toujours autant de succès.  Tony, responsable des actions en Haïti, loue un terrain de 1200 m2 pour 6 ans afin d’y faire un jardin éducatif ouvert à tous.

2005

  • le jardin éducatif et 6 jardins familiaux donnent de bons résultats et permettent des récoltes au gré des pluies.

2006

  • 30 jardins sont cultivés en plus du jardin éducatif,
  • un jardin scolaire a également vu le jour à l’école de Paulette Payen,
  • malheureusement, la bâche du bassin expérimental de 6m3 est détruite par des rats. Il est inutilisable.

2007

cuisson économe
  • Patrick et Lydie se rendent une deuxième fois en Haïti. Dès leur arrivée au village, ils constatent qu’une dynamique a été enclenchée et que beaucoup plus de parcelles qu’il y a 4 ans sont cultivées. On y cultive de l’igname, du pois congo, de la patate douce et du manioc. L’absence d’eau est toujours le souci principal pour les jardins. Nous constatons que les graines envoyées sont bien utilisées, notamment les choux,
  • nous envoyons aussi de l’outillage (râteaux, arrosoirs, pioches, tuyaux d’arrosage, plantoirs, sécateurs, greffoirs, transplantoirs) et plusieurs rouleaux de grillage afin d’entourer les jardins pour les protéger des volailles,
  • lors de ce voyage, nous intervenons dans toutes les classes allant de la 6ème à la première pour leur parler du problème de la déforestation et de l’urgence du reboisement. Lors de ces interventions, nous leur présentons les réchauds et les foyers à bois économes afin de préserver l’environnement. Nous sommes accompagnés par un professeur de cette école, ingénieur agronome, qui par la suite mettra en place avec les élèves une pépinière d’arbres fruitiers et forestiers. De là, naîtra le projet « reboisement ». En septembre, 200 caféiers et 200 grands arbres sortent déjà de cette pépinière.

Lors de chaque voyage, le point est fait sur l’évolution et des visites sont effectuées dans différents jardins, nous permettant ainsi d’avoir quelques photos.

2008

  • une pénurie de nourriture sévie en début d’année. L’importance des jardins est ressentie. Aussitôt la fin de notre collecte de graines du 5 et 6 avril, nous faisons un envoi afin de semer en urgence,
  • en septembre, 4500 arbres sortent de la pépinière des écoles

2009

  • jardins et cultures progressent tranquillement,
  • un groupe nommé « femmes la Vallée » se constitue. Sont but : améliorer les conditions de vie au village par les jardins, le petit élevage et notamment la construction d’un poulailler. Pour les aider, nous créons un parrainage action « femmes la Vallée ».

Heureusement que l’association se rend en Haïti plusieurs fois par an pour faire le point car le problème de communication est réel. Service postaux quasi inexistants. Nous commençons seulement à voir quelques téléphones.

12 JANVIER 2010 : SÉISME

Nous travaillons dans l’urgence et apportons principalement des aides financières, puis des conteneurs d’aides alimentaires. Même si nous envoyons des semences, le projet de « développement rural » passe au second plan dans un premier temps.

Puis, grâce aux différentes aides obtenues,  l’association,  déjà bien engagée dans le projet des jardins familiaux,  a pu mettre sur pied avec  ses équipes en place, un projet plus ambitieux appelé : recapitalisation des petits paysans, rebaptisé ultérieurement Développement Rural de la Vallée de Jacmel.

Le projet « recapitalisation des petits paysans » est encadré par un comité composé de personnes ayant un relationnel et des compétences adaptées aux circonstances. Ce projet à pour but d’aider  500 familles équitablement reparties sur la commune de la Vallée de Jacmel. Il est principalement financé par le conseil départemental de la Manche et le Crédit Agricole. L’association sert d’intermédiaire et assure le suivi sur place.

2011

  • achat de semences sur Port au Prince (choux, aubergines, poivrons, tomates, piments, poireaux…) le tout semé dans 10 pépinières collectives implantées près des points d’eau,
  • achat de pulvérisateurs et d’arrosoirs pour mener à bien les semis,
  • deux techniciens agricoles encadrent les activités,
  • l’élevage fait aussi partie du projet et 40 cabris de race améliorée ont été achetés.

2012

une partie de l’outillage distribué à 525 paysans
  • des formations sont dispensées aux petits paysans afin d’améliorer les pratiques agricoles et l’élevage,
  • les plantules sortant des pépinières collectives sont réparties chez les bénéficiaires du projet. Mais les problèmes de sécheresse posent souvent des difficultés surtout sur Ternier. Les autres zones ont bien récolté.
  • achat de 80 porcs mais la fièvre porcine fait des dégâts,
  • les premiers chevreaux naissent et des redistributions sont effectuées comme prévu dans le projet ,
  • une grande quantité d’outillage est achetée et distribuée (serpettes, houes, pioches, machettes) et équipe 525 paysans.
  • le responsable Haïtien du comité estime que « c’est un modèle de coopération fructueuse »,
  • dans un rapport, ce même responsable nous décrit les effets bénéfiques du projet, multipliant, d’après lui, par 5 ou 6 le revenu des paysans. Il parle même d’une « véritable révolution » dans l’agriculture paysanne,
  • les poulets distribués aux élèves des classes de 3ème années ont permis à certaines familles de financer l’écolage.

Un début de renflouement de l’économie familiale voit le jour ainsi qu’une alimentation plus équilibrée des familles.

2013

  • près de 10 000 plants de fruitiers et de forestiers sont sortis de la pépinière.

Nous avons remarqué que les travaux à la pépinière avaient créé une dynamique de groupe. Le travail se fait dans la joie et la bonne humeur. Un relationnel plutôt rare auparavant.

2014

  • le technicien agricole fait venir du nord-est d’Haïti une variété de pois souche beaucoup plus productive,
  • en février, nouvelle distribution de poulets âgés de 4 semaines à 120 élèves et 250 familles.

2015

  • toutes les activités continuent. De nombreux caféiers et citrus sortent de la pépinière,
  • achat de semences,
  • achat de 6 cochons reproducteurs et redistribution de 38 petits cochons nés de la précédente distribution,
  • achat de 10 ânes pour alléger la corvée d’eau et permettre d’aller au marché pour vendre les surplus des jardins ou faire des achats,
  • distribution de 520 poulets aux élèves de 3ème année des écoles de Ternier et 300 autres poulets à 150 familles.

Nous constatons qu’il va falloir travailler davantage sur la récupération des semences sinon l’autonomie n’est pas envisageable.