Extraits de la Newletter du collectif Haïti de France (août 2025)
« La violence reste à un niveau alarmant : plus de 6 000 morts ont été recensés en 2024, et plus de 1 600 au premier trimestre 2025, Signe d’une aggravation. Les gangs contrôlent désormais environ 85 % de la capitale et étendent leur influence sur les axes routiers stratégiques. Les civils sont confrontés à des enlèvements, exécutions, traitements dégradants et déplacements forcés. Des accusations de violations graves des droits humains visent également certaines forces de sécurité et groupes d’autodéfense. Malgré l’aide internationale, l’État n’a toujours pas repris le contrôle de ces zones.
la situation humanitaire est dramatique. Plus de 60 % des Haïtiens vivent sous le seuil de pauvreté, et environ 5,5 millions de personnes ont besoin d’une assistance humanitaire. L’insécurité alimentaire touche 5,4 millions d’habitants, dont 2 millions en situation d’urgence et plus de 6 000 confrontés à la famine extrême. En juin 2025, on comptait 1,3 million de déplacés internes, dont 703 000 enfants. Malgré cela, le ministère de l’Éducation maintient la rentrée scolaire au 1er octobre 2025, pour une année théorique de 186 jours de cours. Sur le terrain, les réalités sont tout autres : écoles fermées, établissements occupés par des déplacés, grèves et manque de ressources.
À l’entame de la seconde moitié de 2025, Haïti demeure plongé dans une crise multidimensionnelle où s’additionnent insécurité extrême, paralysie institutionnelle, effondrement humanitaire et incertitude politique. Les quelques initiatives engagées n’offrent pour l’instant aucune perspective tangible d’amélioration à court terme pour la population. »

Toutefois, et heureusement, les nouvelles que nous avons de La Vallée par Tony et Emma sont meilleures.
L’année scolaire s’est déroulée normalement, les examens de 9ème (notre brevet des collèges) et de terminale ont eu lieu en juillet. En 9ème, sur 50 élèves présentés, 49 ont été reçus. Les résultats de terminale ne sont pas encore connus.
La rentrée est prête, mobilier, livres réparés. L’achat de nourriture, de fournitures est rendu difficile par l’impossibilité de se rendre à Port au Prince et par une inflation continue et exorbitante. Mais grâce à l’énergie déployée par Tony et les équipes sur place, les élèves pourront continuer à être nourris chaque jour scolaire y compris les 150 enfants déplacés de Port au Prince et alentours, vivant maintenant à Ternier .

L’action « développement rural » donne toute satisfaction. En plus de fournir de la nourriture, elle permet désormais de vendre un partie de la production, apportant ainsi un peu de bien être aux familles, .
Une fois encore, et comme toujours, nous vous remercions de votre fidélité dans l’aide que vous apportez à ces enfants et leurs familles.